Les Autres Chroniques...


 


Durant ma courte vie, j’ai souvent eu cette impression de lutter contre un fantôme, une chose absente néanmoins omniprésente, voire omnipotente. Lutter ou laisser pénétrer cette chose impossible à décrire comme une force qui oblige à tout conter, à tout quitter, à tout réinventer. Parfois, j’ai posé un nom sur un visage familier. Parfois, j’ai hurlé, peint, crié, chanté, imprégnée de cette chose étrange comme obsédée. Comme si on me volait quelque chose. Comme si on m’ôtait un bras, une jambe. Comme si on m’empêchait de respirer. Un jour, j’ai cru que c’était moi. Un jour, j’ai cru que c’étaient eux. Il fallait un visage, un nom, une représentation. La représentation de cette douleur presque jouissive, désagréable qui empoigne, qui disloque le corps et l’entraîne vers un monde illusoire où il s’égare; où les pensées s’entremêlent prisonnières d’une sensation, d’une illusion... heureuse, confinée, colorée, apaisante. 
Un jour, ce fut ma mère. 
Le lendemain, mon père et quand ils ont disparu… 
Ce furent eux. Les autres...


(éditions Rêve d'Enfant, 2012)

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Appartenir à un monde d’enracinés où le paradoxe frise la folie ; une atmosphère aussi sombre que les tumultes d’un mystère, celui de l’existence, à ne point nommer.
AGC



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